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Nous essayons de traiter le problème philosophique de l'induction en nous enracinant dans l'expérience de ceux qui, au long des siècles, l'ont pensé et vécu dans leur pratique de chercheurs, et aussi dans la nouveauté radicale de certains aspects de la physique contemporaine. Le contraste entre les sentences de Duns Scot et de Karl Popper invite d'abord à se pencher sur celui qui les sépare dans le temps, à savoir Hume, et à discerner, puisque son influence sur la marche de la science à son époque et après a été si faible, en quoi consisterait son erreur dans son analyse de l'entendement humain en ce qui concerne les «matters of fact». Nous croyons la trouver dans le fait qu'il néglige ces actes de l'esprit que cependant il mentionne et dont nous nous attachons ensuite à décrire l'authenticité chez de grands penseurs depuis Aristote. Nous cherchons alors à montrer comment _ ceci étant illustré par la physique contemporaine qui manifeste que la moindre déviance dans l'unité et la stabilité du réel en son cœur qu'est la matière quantifiée conduirait au chaos _ ces actes de l'esprit qui osent induire trouvent leur fondement dans une exigence de ce même esprit; car nous ne pouvons prouver cet ordre universel mais seulement le reconnaître, et reconnaître que sans lui le réel n'est pas possible, ceci étant d'ailleurs plus ou moins déjà perçu par un Aristote, un Duns Scot, un Newton ... Nous sommes ainsi renvoyés à une question philosophique plus profonde: «quelle est la source de cet ordre et de sa conservation?», question liée à une autre: «d'où vient cette intelligibilité déposée dans le réel et comment lui sommes-nous accordés?», naissant elle-même de l'existence d'éléments vrais et irréformables dans la connaissance scientifique présente du réel.

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