
(2010) Bulletin d'Analyse Phénoménologique 6 (8).
Les limites de la lecture externaliste du meinen wittgensteinien
Une "intentionnalité" grammaticale
Charlotte Gauvry
pp. 129-143
Traditionnellement, la scène contemporaine opère un partage entre deux acceptions de l’ « intentionnalité » : entre les lectures dites « internaliste » et « externaliste » de la notion. À l’aune des débats contemporains, il est en effet tentant de distinguer une approche « internaliste » de l’intentionnalité — conçue comme l’expression d’un vécu psychique — d’une approche « externaliste » qui substitue au concept d’« intentionnalité » celui d’ « intention » pour en récuser toute anticipation ou détermination « subjective ». Selon la première acception, l’intentionnalité est un acte psychique qui se détermine lui-même. Ce vécu est l’expression d’une intention de signifier. Selon la deuxième acception, l’intention n’est pas un vécu. Elle n’accompagne pas l’action (elle ne l’anticipe ni ne la guide) : l’intention, c’est l’action elle-même dont la détermination requiert des facteurs « externes » au vécu. Il est cependant clair que ce partage est schématique. La première catégorie de partage, dite « internaliste », est évidemment hétérogène. Mais on entend ici se concentrer sur la deuxième, « externaliste », pour montrer sa complexité.
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Gauvry, C. (2010). Les limites de la lecture externaliste du meinen wittgensteinien: Une "intentionnalité" grammaticale. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 6 (8), pp. 129-143.
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