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Quel est le statut des théories mathématiques? Les concepts de nomologie et de multiplicité définie permettent-ils de penser adéquatement l'eidos "théorie géométrique"? Quel est l'objet de la géométrie, est-il purement analytique ou forel, ou comporte-t-il une référence irréductible à l'espace de l'intuition — autrement dit, comment se détermine l'eidos "objet géométrique"? Quelle est la place des espaces géométriques dans la constitution, autrement dit, l'idée d'une production transcendantale des champs d'objets géométriques permet-elle de rendre compte de leur mode d'engendrement spécifique et de saisir l'eidos "activité géométrique"? Enfin, le questionnement de Husserl sur l'origine de la géométrie permet-il de définir l'historicité propre aux mathématiques, c'est-àdire l'eidos Ȍdiscipline géométrique"? A travers ces questions d'essence s'en profile une concernant l'histoire de la pensée husserlienne: quelle attitude Husserl observe-t-il face aux transformations contemporaines de la pratique mathématicienne et à l'apparition de considérations métamathématiques? Est-ce une attitude descriptive, fidèle au "principe des principes", ou une attitude normative, promouvant le philosophe en législateur de la raison mathématicienne et possesseur des finalités de l'activité géométrique? Au-delà du problème de l'évolution historique de la pensée de Husserl, nous voudrious montrer que l'ensemble des questions qui'il soulève et tente d'intéger à la problématique de la constitution transcendantale possède une cohérence systé,matique, présente dès les textes de jeunesse et relative au contexte de la pensée mathématique de l'époque.

DOI: 10.1007/978-94-024-1586-5_10

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