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International Studies in Phenomenology and Philosophy

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Trieb, Antrieb, Triebfeder dans la philosophie morale préKantienne

Stefanie Buchenau

pp. 11-24

Nous nous proposons de montrer que les philosophes du début du xviiie siècle introduisent le concept de Trieb dans un contexte anthropologico-moral. Ainsi Christian Thomasius l’utilise-t-il pour décrire la première force fondamentale de l’âme, c’est-à-dire la volonté. Selon les objets de la volonté, il est possible de distinguer une tendance à l’amour, à la société, au bonheur, etc. Pour Alexander Gottlieb Baumgarten, disciple de Christian Wolff, les concepts de Triebfeder et de Trieb servent à désigner des causes impulsives sensibles sous-jacentes à une maxime raisonnable, et qui permettent de la réaliser. Le thomasien et anti-wolffien Christian August Crusius considère lui aussi que les Triebe humains sont une condition pour l’action morale ; ce qu’il appelle « tendance de la conscience », moralischer Gewissenstrieb, est ce par quoi l’homme est rendu conscient de la loi morale. Kant mettra en question le postulat de l’existence de telles tendances morales.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.903

Full citation:

Buchenau, S. (2002). Trieb, Antrieb, Triebfeder dans la philosophie morale préKantienne. Revue germanique internationale - ancienne série 18, pp. 11-24.

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